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lundi 31 octobre 2022
Retouche et composition d’image
Un principe : le travail non destructif
Une sécurité pour la production et pour l’identification des travaux
Sur photoshop comme pour tous logiciels de retouches d'images il vaut mieux privilégier le travail non destructif. Cela vous permet de revenir facilement sur vos transformations et dans certains cas de pouvoir réutiliser un document pour d'autres productions que son utilisation initiale.
Organisation du travail de l’image
La premier principe pour un travail non destructif est de bien organiser ses fichiers. Il est important de garder vos natifs (achat d’image, photo que l’on vous donne...) sans aucune transformation pour pouvoir y revenir et surtout y faire référence. Pour exemple, si on vous fournit des images de mauvaise qualité et que l’on vous demande de travailler des images pour le print ou de grande taille et que l’on vous reproche la mauvaise qualité de vos images, vous pourrez toujours montrer les images que l’on vous a fourni pour expliquer que vous "n’êtes pas magicien" et que la qualité de votre travail dépend aussi de la qualité des images que l’on vous confie.
Si vous avez écrasé ou perdu vos images, vous ne pourrez défendre votre travail.
Pour ma part, j’organise donc, dans un projet donné, mes images de la façon suivante :
- Un dossier natif : dans lequel je mets les images que l’on me confie et qui peut, selon le projet posséder des sous dossier (par thématique, par type d’image (vectoriel, jpg, png...).
- Un dossier PSD (ou montage, ou GIMP ou Krita selon le logiciel utilisé) : où j’organise mes images avec montage, chrome... et un dossier à part pour le vectoriel. Chacun de ces deux dossiers pouvant aussi être organisé en sous-dossier.
- Un dossier export : le plus souvent organisé en sous dossiers (jpg, png, svg, gif, tiff... et/ou par thématique) dans lequel je range mes exports. À noter que je sépare bien ce qui a trait au print et ce qui est pour le Web.
Attention : ne jamais écraser les images du deuxième dossier, quelque soit le logiciel que vous utilisez, et donc toujours garder l’ensemble de vos calques.
Les détourages
Il existe une multitude de technique de détourage, surtout sur Photoshop, mais quelque soit la technique utilisée, ne supprimer jamais l’extérieur de l’objet détouré : utiliser un masque de fusion pour masquer ce que vous ne voulez pas voir sans le supprimer. Cela vous permet de revenir sur votre détourage sans avoir à le recommencer depuis le début.
Si vous utiliser la plume pour faire le détourage, sauvegarder votre tracé afin de pouvoir revenir dessus, ou éventuellement pouvoir l’importer dans Illustrator.
Pour vérifier que votre détourage est correct, une fois votre masque de fusion mis en place, placer sous votre calque un calque de couleur unie d’une couleur qui tranche bien avec votre contenu. La plupart du temps, un calque vert à la façon des écrans d’incrustation fera l’affaire et vous permettra de mieux voir les éventuels résidus ou les erreurs de bord.
Contour progressif
Dans une composition, les détourages trop nets entrainent souvent un manque de réalisme à votre composition, le problème est que si vous appliquez un contour progressif à votre masque de fusion, vous faites réapparaître ce que vous avez supprimé. Pour contourner ce problème, deux solutions :
- Soit vous mettez votre calque dans un dossier,
- Soit vous transformer votre calque en objet dynamique
Dans les deux cas, vous récupérez ensuite la sélection de votre détourage et vous appliquez un nouveau masque de fusion sur le dossier ou l’objet dynamique dans lequel vous avez mis votre calque, et c’est sur ce dossier que vous appliquer votre contour progressif. Cela permettra d’apporter un léger flou sur le contour sans faire réapparaître ce que vous avez supprimé.
Les transformations
Selon le type de transformation que vous avez à faire (car certaines ne sont pas possibles sur un objet dynamique), passer votre calque en objet dynamique avant d’appliquer la transformation. Dans le cas de transformation de la taille du contenu d’un calque, si vous avez trop réduit votre calque, cela permet d’en réaugmenter la taille sans perdre de qualité.
Si vous n’êtes pas sur Photoshop et que vous n’avez pas cette possibilité, dupliquer toujours votre calque pour garder le calque natif sous le coude en cas d’erreur sur la transformation. Ce n’est pas alors un travail non destructif, mais cela vous permet de revenir sur votre transformation à partir du calque d’origine.
Dans ce type de cas, pour ma part, sous mon calque de fond, je range les différents calques que je garde sous le coude.
Le principe est le même pour l’application des filtres, d’autant plus que vous pourrez revenir sur vos réglages à tout moment.
La chromie
Idem pour la chromie. Dans 95% des cas, il faut utiliser des calques de réglages plutôt que d’appliquer la chromie directement sur vos objets. Utiliser le masque de fusion en récupérant la sélection de l’objet que vous voulez corriger, puis appliquer un ou plusieurs calques de réglages. N’hésitez pas, si vous utilisez plusieurs calques de réglage à les mettre dans un dossier afin de les grouper et de pouvoir tous les éteindre en même tant afin de vérifier votre travail.
Si votre logiciel ne possède pas de calques de réglages chromatiques, dupliquez votre calque avant application de votre chromie ; il sera souvent plus simple de repartir du calque d’originelle que d’essayer de corriger une correction.
Pour en savoir plus sur la chromie sur Photoshop, vous pouvez vous référer à l’article sur le sujet.